Au cours d’une conversation, une question peut être la source d’interrogations, d’indécisions, d’incertitudes que l’on pourrait qualifier de floues. Pour étudier ce qu’il se passe lors de questions, j’ai collecté un corpus de sous-titres de films dans lequel j’ai recherché toutes les occurrences de points d’interrogation.
Voici quelques exemples dénoncés extraits des films « Dans la peau de John Malkovich » :
– Non ?
– Je ne l’ai plus. Où est-il ?
– C’est peut-être dangereux d’y toucher ?
– Je ne sais pas. Pourquoi crois-tu ça ?
– C’est la chambre ?
– Ce soir, après la fermeture ?
– Devenir quoi ?
– Tu en as besoin ?
– Et que voulais-tu ?
– Ça fait quoi de l’apprendre, sale con ?
– Il remplit les salles ?
– Bon sang, où est ton caleçon ?
– Pourquoi tu joues toujours au con ?
Et ici des questions de « Terminator 2 »
– Tu connais ce garçon?
– Merdeux?
– Qu’est-ce que tu fais?
– Ensuite?
– Est-ce que ça va?
– Qui en est le responsable?
– Les hommes?
– C’est elle?
– Alors de quoi s’agit-il?
– Pourquoi as-tu fait ça?
– C’est compris?
– Qu’allez-vous faire?
– Qu’as-tu aux yeux?
– Un coup de main?
– Et pourquoi lui?
A ces extraits de sous-titres, on peut faire coïncider des passages des vidéos.
On peut alors faire une lecture accélérée d’un film en ne visionnant que les passages qui contiennent des questions. Ce nouvel ordonnancement laisse au spectateur la liberté d’interpréter un contexte et de tenter de répondre aux interrogations des personnages impliqués dans le film en question.