Coup de foudre à Tacoma

En posant le contexte d’un tel phénomène, j’ai imaginé relier ce que nous construisons dans nos vies, à la fois d’un point de vue physique, par exemple en construisant un pont et d’un autre côté du point de vue relationnel et émotionnel en rencontrant quelqu’un pour qui nous avons de l’attrait.

Peu de temps après l’inauguration du pont de Tacoma aux Etats-Unis, la vitesse constante du vent est entré en contact avec les caractéristiques physiques du pont fraîchement ouvert au public. La rencontre de ces paramètres a cependant engendré une fréquence de balancement du pont qui s’est amplifié dans son mouvement jusqu’à sa destruction.

Je me suis donc posé la question de comment entrer soi-même en résonnance à la rencontre d’un autre être qui aurait des traits de caractère pouvant engendrer une résonnance. J’entends par là que l’émotion de la rencontre dans ses balbutiemments est en lui même une forme de mise en resonnance de deux êtres, ce que nous appelons communément le coup de foudre est une mise en phase de deux entités ayant des affects complémentaires et non pour autant identiques.

Imaginons que cette construction relationnelle entre ces deux êtres est incarnée par la réalisation de ce pont entre ces deux rîves et que le phénomène physique de Tacoma symbolise une vibration commune de ce que nous éprouvons au premier contact avec l’autre.

Le film en question

Au cours d’une conversation, une question peut être la source d’interrogations, d’indécisions, d’incertitudes que l’on pourrait qualifier de floues. Pour étudier ce qu’il se passe lors de questions, j’ai collecté un corpus de sous-titres de films dans lequel j’ai recherché toutes les occurrences de points d’interrogation.

Voici quelques exemples dénoncés extraits des films « Dans la peau de John Malkovich »  :

– Non ?
– Je ne l’ai plus. Où est-il ?
– C’est peut-être dangereux d’y toucher ?
– Je ne sais pas. Pourquoi crois-tu ça ?
– C’est la chambre ?
– Ce soir, après la fermeture ?
– Devenir quoi ?
– Tu en as besoin ?
– Et que voulais-tu ?
– Ça fait quoi de l’apprendre, sale con ?
– Il remplit les salles ?
– Bon sang, où est ton caleçon ?
– Pourquoi tu joues toujours au con ?

Et ici des questions de « Terminator 2 »

– Tu connais ce garçon?
– Merdeux?
– Qu’est-ce que tu fais?
– Ensuite?
– Est-ce que ça va?
– Qui en est le responsable?
– Les hommes?
– C’est elle?
– Alors de quoi s’agit-il?
– Pourquoi as-tu fait ça?
– C’est compris?
– Qu’allez-vous faire?
– Qu’as-tu aux yeux?
– Un coup de main?
– Et pourquoi lui?

A ces extraits de sous-titres, on peut faire coïncider des passages des vidéos.

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On peut alors faire une lecture accélérée d’un film en ne visionnant que les passages qui contiennent des questions. Ce nouvel ordonnancement laisse au spectateur la liberté d’interpréter un contexte et de tenter de répondre aux interrogations des personnages impliqués dans le film en question.

L’onde de la déflagration

Création de : Ben

Pour le choix du thème j’avais proposé « La Macarena en temps de guerre », fière de ma trouvaille et des échos élogieux sur l’ingéniosité (oui madame, monsieur, rien que ça!) de cette idée de thème, tel ne fût pas ma déception lorsque je ne vis pas ce choix adopté à l’unanimité lors de la grande finale du choix de thème (bien que Gaëtan est tenté par tous les moyens dictatoriaux, que sa position de maître de cérémonie lui conférait, de faire accepter ce thème).  Fort de ce désarroi j’y trouvais une satisfaction dans le thème onde de choc que j’ai réussi à rattaché à mon idée de génie!

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En temps de guerre (39-45 -> point Godwin! \°/), les bombes pleuvaient sur les villes, parcs et autres structures urbaines. Une onde de choc est une onde résultante d’une transition brutale d’énergie. Cette transition brutale peut être causée par une explosion. L’explosion des bombes génère une déflagration dont l’un des phénomènes est une onde de choc qui se propage depuis le point d’impact.

J’ai donc, avec les moyens du bords, tenté de créer un paysage chaotique qui aurait été détérioré par l’onde de choc de la déflagration d’une bombe. Dans les photos ci-dessous, il faut y avoir l’idée d’un parc entouré de bâtiment et contenant divers sculptures ou structures surplombées dans un coin par un pont. Dans le coin opposé, un cercle est là pour matérialiser le point d’impact.

Les divers éléments proviennent des déchets d’une imprimante 3D. Le socle est un reste de vieux meuble d’une marque suédoise bien connue. La représentation du sol est faite par du sable blanc et rouge fixé par de la laque pour cheveux. Enfin la fumée a été généré par le souffle divin issu d’une e-cig (arôme Dieu de l’olympe).

Pour terminer, un grand merci à Isabelle Puaut pour ses idées, et bien sûr pour la séance photo !! <!– Pub: Vous pouvez retrouver ses fabuleuses créations en cliquant sur ce lien Flickr –!>

 

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Alternative Facts

L’onde de choc est le résultat d’une intéraction, sur ce qu’on considère comme étant un système, ou un ensemble d’éléments qui peuvent exhiber une certaine cohérence dans leur agencement. Une pierre qu’on jette dans une mare va faire se mouvoir l’eau : les particules vont changer de place, le choc va modifier leurs positions, sans pour autant annuler ce qui fait qu’elles forment, à elles toutes, de l’eau. Les choses se mettent en mouvement sous l’effet d’un choc : quelque chose de l’état antérieur se conserve, mais l’événement du choc leur fait prendre de nouvelles directions.

Alternative Facts est la matérialisation d’une onde de choc textuelle : vous touchez le texte à un endroit, et les mots se transforment. Le texte continue d’exhiber une cohérence structurelle qui le rend lisible, mais les mots changent plus ou moins de sens.

 

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