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Création de : Ben

– Miroir, Miroir … dis moi qui est le plus beau?!
– C’est pas toi t’es moche, lui répondit-il.

Lorsque l’on pense au thème « Miroir, Miroir, … » les premières choses qui viennent à l’esprit sont souvent le titre Blanche Neige de Walt Disney™ dans lequel la sorcière, au prise d’un narcissisme aigüe, passe son temps à demander à son miroir qui est la personne la plus belle du royaume.

De cette simple pensée, on peut déjà y voir 2 idées récurrentes qui accompagnent les miroirs: le narcissisme, et la recherche de la vérité. Ce fût donc mon point de départ pour cette création.

Il s’agit d’un collage/dessin réalisé à partir de papier noir, de papier blanc, d’images imprimées, d’un crayon de bois, d’une règle, et d’un peu de colle (sérieux tout ça ? ^_^).

Plaçons nous en tant que spectateur dans une pièce non-éclairé et regardons dans la pièce voisine par l’entrebâillement de la porte qui les sépare. Par ce petit interstice il est très difficile de voir ce qui se passe dans l’entièreté de la pièce voisine. Cependant et grâce au miroir placé contre le mur face à la porte, on peut y voir le reflet d’une partie de ce qui s’y passe. En effet, une jeune fille est entrain de se photographier nue avec son téléphone portable dans ce miroir. Le miroir est donc bien ici un élément qui nous permet de voir la vérité de ce qui se passe dans l’autre pièce, action qui aurait dû rester caché ; et un objet d’exploitation du narcissisme de la jeune fille par la jeune fille.

Poussons l’idée un peu plus loin. Qu’est-ce qui pousse cette jeune fille à se photographier nue devant son miroir? Est-ce une recherche de défaut sur son corps? le miroir faisant apparaître la vérité sur des éléments cachés de celui-ci. Peut-être, le miroir ici n’est pas suffisant car il ne fait que refléter ce que l’on voit et non qui l’on est (wouha, c’est un peu enfoncé une porte ouverte, mais ça marche bien :)).

En regardant à nouveau par l’entrebâillement de la porte, on s’aperçoit que sur la droite un autre élément, qui n’avait pas attirer notre attention, est présent. Il s’agit d’un poste de télévision. Tiens donc! mais les postes de télévision ne reflèteraient-il pas ce qui se passe dans notre monde? par conséquent ne seraient-ils pas des miroirs de notre société? (arf y’a un truc à creuser là, c.f. Black Mirror™) Que nous montre ce poste de télévision ?

« Breaking news! Kim Kardashian released new pictures of herself nude in the bathroom. Oh my god! » Les chaînes d’infos (américaines) se chargent de republier des photos de stars habillées ou nues pour générer de l’audimat. Stars que les adolescents prennent en modèle car la société sous différentes formes, dont la télévision, leur apprend qu’ils doivent être riches et célèbres pour réussir leur vie. Cherchant à combler un manque de modèle, dû à des parents trop absent à cause de journées de travail trop harassantes, ces adolescents voient en ces stars célèbrement riches des modèles qu’ils imitent. Tiens, du mimétisme, mais ne serait-ce pas ce que fait un miroir? On a donc un mimétisme qui se met en place entre ces adolescents en recherche de repères sociétaux et ces gens de la télévision. Hmm, ça y est je crois que nous avons un début de vérité sur le pourquoi du comment la jeune fille se prend en photo nue devant son miroir, et ce grâce au miroir de notre société qu’est la télévision.

Mais restons sur cette histoire de KK (oups j’ai failli en rajouter un troisième, mais 2 ça sonne déjà pas mal :)). Elle n’a pas envoyé directement sa nouvelle photo aux médias. Non, elle l’a publié sur un réseau social numérique dont je tairais le nom. Tiens, miroir, réseau social numérique, y’a un truc à creuser là non? Avec tout ce que vous publiez (je dis vous car je n’ai pas de compte sur ces machins là, je sais je suis hasbeen), tout ce que vous regardez, tout ce que vous cliquez sur internet et dont les sites sont reliés avec vos différents comptes (et oui les third-party cookies ça existe, Facebook™ sait tout de vous!), ces réseaux sociaux numériques ont créés un profil numérique de vous, ce profil numérique, oh my god, c’est votre miroir numérique! (et boom, encore dans le thème)

Bon et pour finir, revenons à ma belle création, pourquoi c’est noir dans notre pièce? et bien c’est pour souligner notre côté noir, notre côté voyeur, notre côté pervers. Oh n’allez pas me faire croire le contraire, vous l’avez tou.te.s reluquer la greluche. C’est comme avec la télévision, si les médias font des breaking news sur des histoires de merde de kardashian à poils c’est parce que ça fait de l’audimat, et l’audimat c’est vous !

 

Miroir – Miroir

Et c’est reparti pour un nouveau cycle! Rendez-vous tous le 31 Janvier 2018 pour le choix du nouveau thème.

Avis aux créateurs, ça y est le nouveau thème a été choisi. Le vote ne nous a pas laissé de glace, mais il a permis de la briser! Cher.e.s ami.e.s, l’heure n’est plus à la contemplation, mais à la réflexion. Sans plus de suspens, le nouveau thème pour le mois de février 2018 est : Miroir, Miroir .

Pour cette nouvelle année, nous revenons dans un lieu qui nous a vu naître j’ai nommé : Les ateliers du vent, 1ère étage au bureau de La Sophiste.

L’accès au bâtiment étant restreint à cette heure, merci de nous signaler votre venue en avance par mail: psylox@lexuor.net

Adresse:
59 rue Alexandre Duval
35000 Rennes
Accès Bus #9 arrêt Voltaire / Vélostar Voltaire

A très vite!

Le film en question

Au cours d’une conversation, une question peut être la source d’interrogations, d’indécisions, d’incertitudes que l’on pourrait qualifier de floues. Pour étudier ce qu’il se passe lors de questions, j’ai collecté un corpus de sous-titres de films dans lequel j’ai recherché toutes les occurrences de points d’interrogation.

Voici quelques exemples dénoncés extraits des films « Dans la peau de John Malkovich »  :

– Non ?
– Je ne l’ai plus. Où est-il ?
– C’est peut-être dangereux d’y toucher ?
– Je ne sais pas. Pourquoi crois-tu ça ?
– C’est la chambre ?
– Ce soir, après la fermeture ?
– Devenir quoi ?
– Tu en as besoin ?
– Et que voulais-tu ?
– Ça fait quoi de l’apprendre, sale con ?
– Il remplit les salles ?
– Bon sang, où est ton caleçon ?
– Pourquoi tu joues toujours au con ?

Et ici des questions de « Terminator 2 »

– Tu connais ce garçon?
– Merdeux?
– Qu’est-ce que tu fais?
– Ensuite?
– Est-ce que ça va?
– Qui en est le responsable?
– Les hommes?
– C’est elle?
– Alors de quoi s’agit-il?
– Pourquoi as-tu fait ça?
– C’est compris?
– Qu’allez-vous faire?
– Qu’as-tu aux yeux?
– Un coup de main?
– Et pourquoi lui?

A ces extraits de sous-titres, on peut faire coïncider des passages des vidéos.

questions_malkovich

On peut alors faire une lecture accélérée d’un film en ne visionnant que les passages qui contiennent des questions. Ce nouvel ordonnancement laisse au spectateur la liberté d’interpréter un contexte et de tenter de répondre aux interrogations des personnages impliqués dans le film en question.