Spooky et la diagonale de lecture…

Force est de constater que l’avènement des outils numériques a provoqué une condensation des flux d’information, nous observons que l’attention dédiée à la lecture de ces derniers se fait désormais à la quasi verticale. Les réseaux sociaux sont certainement les premiers à être lus en diagonale.

Constatant ce phénomène, nous avons pris pour objet le mouvement du doigt qui scroole sur l’écran comme point de départ de l’engrenage. Nous le considérons comme l’origine d’une forme d’addiction à ce flux qui ne s’arrête jamais.

L’addiction de ce mouvement cyclique du doigt aurait deux variables à notre sens : la déformation visuelle relativement hypnotique liée au défilement de l’information et l’isolement qui est généré par l’abus de cet usage…

C’est dans cette logique que nous nous sommes mis a penser au hamster qui tourne à l’infini dans sa cage. Spooky le hamster est né !

Le doigt

Création de : Ben

Ma contribution au thème Mettre le doigt dans l’engrenage porte sur une réalisation dans le domaine des arts plastiques. J’ai donc produit un tableau qu’il faut analyser sous 2 degrés de visions:

  • l’expression littérale du thème Mettre le doigt dans l’engrenage évoqué avec un message humoristique impliquant d’avoir concrètement mis un doigt dans Engrenage
  • La définition de l’expression qui se rapporte au thème:
    linternaute.com: S’aventurer dans une situation dont on ne pourra plus sortir.
    wiktionnary.org: S’engager dans un processus ou une démarche qui présente des risques de dérive.
Restitution de Ben pour le thème "Mettre le doigt dans l'engrenage"
Restitution de Ben pour le thème « Mettre le doigt dans l’engrenage »

Une fois le côté graveleux de cette production échappé, on y voit l’expression littérale de la phrase correspondant au thème Mettre le doigt dans l’engrenage. En effet la question C’est qui Engrenage? personnifie le terme Engrenage qui passe alors d’un objet au prénom d’une personne. Prenant l’autre élément essentiel de ce tableau, le préservatif symbolise le doigt d’une personne de sexe masculin. La personnification du terme Engrenage couplé au symbole du doigt dépeint littéralement l’expression du thème évoquant ainsi qu’un doigt a été mis dans Engrenage. Bien que le nom commun Engrenage soit de genre masculin, le prénom qui en découle peut être aussi bien porté par une femme qu’un homme (après tout personne n’a jamais choisi ça comme prénom pour son marmot) . Cela permettant ainsi à toute personne quelque soit son orientation sexuelle de s’identifier dans la situation de couple mise en avant dans ce travail.

Ajoutant la bulle issue des bandes dessinés entourant la phrase C’est qui engrenage?, j’induis alors qu’une personne de sexe non défini demande à une autre personne de sexe masculin de répondre à la question Qui est engrenage?. L’entrée de cette bulle indiquant une élocution est entouré d’élément faisant référence à un cri ou un énervement patent ce qui indique le caractère injectif de la question. Cette injonction couplée avec le préservatif indique que l’action de mettre le doigt dans Engrenage réalisée par l’homme portant le doigt n’était pas légitime. On peut donc considérer que l’homme s’est aventuré dans une situation dont il ne pourra plus sortir, ou dont la sortie sera complexe, cela illustrant le second degré de vision correspondant à la définition du thème Mettre le doigt dans l’Engrenage.

On notera le caractère comique de la scène de notre point de vue omniscient par l’utilisation de la police de caractère TTF Comic (Comic sans MS pour windows) qui couplée à la bulle d’élocution utilisée dans le milieu de la bande dessinée permet de se représenter un(e) conjoint(e) qui surprend son conjoint le préservatif à terre dans la pièce, et pourquoi pas l’objet du désir de l’homme dans un hypothétique placard en fond de scène.

Poussant le vis de la signification du thème un peu plus loin, on remarque que du sperme a coulé r du préservatif. Ce détail évoque que le préservatif s’est troué lors du rapport sexuel illégitime. La conséquence de ce fait non-désirable est de deux portées et liée au caractère de protection du préservatif. La première conséquence fâcheuse dû à un préservatif qui se brise lors d’un coït est la potentialité de transmission de maladie d’un protagoniste à l’autre. La seconde conséquence fâcheuse est la potentielle fertilisation d’une partenaire de sexe féminin (Engrenage serait donc une femme dans ce cas de figure). Dans les deux cas, l’homme ayant introduit son doigt dans Engrenage s’est placé dans une situation dont il ne pourra pas sortir et qui présente des dérives, celles-ci étant la maladie ou la paternité (ou les deux), appuyant de fait l’utilisation du thème qu’est Mettre le doigt dans l’Engrenage.

Point de détail supplémentaire : la forme du préservatif, celle-ci correspond à un jet violent de l’objet au sol. Le jet violent traduisant un énervement de la part du fautif. Un tel énervement est généralement le résultat de la peur et de la prise de conscience du préservatif cassé et des conséquences que cela entraîne. L’énervé ne pense qu’à se défouler sur l’élément fautif de sa peur qu’il jette alors violemment au sol lorsqu’il comprend qu’il vient de Mettre le doigt dans l’engrenage. 

Enfin je terminerai par la justification de la couleur noire en fond de tableau qui rajoute un caractère dramatique à la scène d’adultère et qui met en avant les éléments clairs de ce travail.

Scott et Jérémy

Titre :

Thématique :

Personne(s) à l’initiative du projet : Jérémy et Scott

Nom et fonction des autres participants au projet : aucun

Nature du projet (description en 1 phrase) : Vidéo interactive. Réduire le spectateur à l’échelle de sa propre perspective, guidé par l’installation. vidéo / interaction

Génèse (d’où vient l’idée ?) : L’idée vient suite au visionnage de nombreux films documentaires abordant des questions de civilisation. Nous en avons fait une source d’inspiration dans la conception d’un environnement immersif et interactif questionnant la position de l’individu civilisé dans son rapport au monde et aux technologies.

Objectif artistique : Le but n’est pas de sensibiliser directement à l’écologie mais plutôt de donner une image de la consommation actuelle sur toutes ses formes.  Donner une vision fataliste des conséquences de notre action sur la nature.

Dispositif technique : Cette pièce est constituée de 3 panneaux juxtaposés et en ouverture sur lesquels sont projetés des paysages. Ces paysages sont mis en mouvement. Ils finissent pas se dégrader par l’action de l’homme et du temps. Une quatrième surface de projection, au sol, serait ensuite adjointe aux trois premières, avec un travail sur les points de fuite. Pour terminer, ma pièce ferait apparaître un trou noir qui absorberait les images précédentes tout en hypnotisant le spectateur.

Matériel nécessaire à sa mise en œuvre :

  • 1 ordinateur
  • Resolume Arena 4
  • 1 à 2 vidéoprojecteurs
  • 3 surfaces de projection (3*2 ?)
  • 1 “rampe” pour la projection au sol. Celle serait possiblement translucide pour remplacer la projection par des pars à leds ou rubans à leds

Processus de réalisation (répertorier les étapes de prototypage/réalisation de la conception à la mise en œuvre) :

Besoins humains/matériels qui feraient défaut :

  • 2 techniciens.
  • réalisation de la structure
  • aide pour le fonctionnement du logiciel
  • mise en oeuvre du projet

Poussière

Idée

C’est l’image d’une poussière qui tombe dans un puit sans fond… Une poussière, c’est à dire presque rien, un corps infime, quasi invisible qui affronte l’épreuve du temps et de l’espace dans sa chute inlassable.

Contexte

Cette impression de ne pas être grand chose ou de tomber plus bas que terre.

Scénario

Une chute vertigineuse, qui peut durer 20′. Certains passages de la chute amèneront des séquences, des ambiances, des sensations. Nous sommes dans une approche du sensible et non du texte.

Dispositif

Il s’agit de filmer une poussière sur un miroir et de projeter sa propre image par dessus, créant ainsi un phénomène de  larsen vidéo. La poussière peut être suspendue à un fil.

Démarche artistique

Une chute qui n’a pas plus de fin, qui s’étend à l’infini, elle même filmée sans finalité, sans fond sur quoi retomber. Mais elle ne fait pas que de tomber, elle s’étend, se distort, s’enchevêtre d’elle même avec une ampleur qui varient. J’aimerais qu’elle aille plus loin, qu’elle se désemprare même de ce cycle, qu’elle puisse s’en extraire, voir se figer dans le temps sur une séquence au lieu de continuer éternellement à se faire aspirer.

Connexions / Extensions possibles

  • Gestuelle
  • Sonore

Références

  • Alice aux pays des merveilles, la chute dans le trou

Engrenage musical – Musical Game of Life

Création de : Arthur Masson  & Gaëtan Hervé

Engrenage musical est une oeuvre qui s’inspire du jeu de la vie imaginé par John Horton Conway en 1970.

Cet algorithme rendit Conway rapidement célèbre mais il ouvrit aussi un nouveau champ de recherche mathématique, celui des automates cellulaires. En effet, les analogies du jeu de la vie avec le développement, le déclin et les altérations d’une colonie de micro-organismes, le rapprochent des jeux de simulation qui miment les processus de la vie réelle.

Le jeu se déroule sur une grille à deux dimensions, dont les cellules peuvent prendre deux états distincts : « vivantes » ou « mortes ».

À chaque étape, l’évolution d’une cellule est déterminée par l’état de ses huit voisines :

  • Une cellule morte possédant exactement trois voisines vivantes devient vivante (elle naît).
  • Une cellule vivante possédant deux ou trois voisines vivantes le reste, sinon elle meurt.

Une implémentation du Game of Life en javascript est disponible sur la Khan Academy. Elle permet de comprendre simplement comment fonctionne le jeu, et de lire le code de l’algorithme.

Une autre implémentation sur carte graphique est disponible ici. Dans cette version, chaque pixel est une cellule. Il est possible de zoomer pour voir l’algorithme tourner plus précisément. Il est possible d’y modifier les règles du jeu (le nombre de voisins qui donne lui à une naissance, au même état, ou à la mort).

La création finale, réalisée avec Thomas Girault et Gaetan Hervé, est disponible sur github:

  • L’application: https://arthursw.github.io/dx7-gears/
  • Le code: https://github.com/arthursw/dx7-gears

Les petites choses à essayer :

  • rester appuyer sur une touche,
  • allumer deux lignes puis laisser évoluer,
  • essayer les figures symétriques,
  • peindre des notes avec la souris,
  • utiliser un clavier midi pour faire des mélodies,
  • lancer les fichiers midi,
  • etc.

Autre références sur le jeu de la vie:

Lancement de la nouvelle formule

Les Ateliers de Créations Libre s’organisent. Lors de notre dernière réunion nous avons décidé de nous imposer un thème et de créer « quelque chose » sur ce thème dans un délai fixe. Cette pratique que l’on retrouve très régulièrement sur des sites de contenu artistique communautaire permettra de nous rajouter du challenge afin de concrétiser les recherches artistiques que nous opérons dans le cadre des ACL.

Le résultat de cette recherche sera restituer en public à la fin du délai imparti. Les projets inaboutis sont bien entendus plus que bienvenus!

Il a pour le moment été convenu d’un délai de 1 mois, commençant ce jour Mercredi 24 Août 2016, avec une restitution le Mercredi 21 Septembre 2016.

Après un vote démocratique des personnes personnes présentes, j’ai l’honneur de vous annoncer que le premier thème imposé pour ces ACL nouvelle formule est:

Mettre le doigt dans l’engrenage

Et bien bon courage à tous!